
Monticules d’écales après un incendie au Rocher Fourceau, 2019. Cliché P. Dubreucq
Les “écales” désignent les « détritus » de grès fort abondants qui « s’accumulent avec les terres de déblais derrière les carriers au fur et à mesure que ces derniers avancent » (Domet 1873). Les monticules d’écales sont aujourd’hui le plus souvent recouverts par de la végétation et n’offrent plus le spectacle de « désolation » que dénonçaient les auteurs du XIXème siècle. Cependant, lorsqu’un incendie éclate, comme ici au Rocher Fourceau (parcelle 70), on mesure l’ampleur de l’exploitation passée. Le Rocher Fourceau fait partie des platières de grès les plus exploitées par les carriers dans le massif de Fontainebleau au cours du XIXème siècle. Il figure dans la liste des cantons autorisés à l’exploitation des carriers par l’arrêté des Consuls du 21 octobre 1801. Cette autorisation est renouvelée par l’arrêt de l’administrateur général des forêts de la Couronne, en forme de cahier des charges du 16 septembre 1809. L’ordonnance royale du 20 avril 1825 renouvelée le 20 mars 1830 précise qu’en raison de leur qualité, les grès du Rocher Fourceau « seront réservés exclusivement aux entrepreneurs du pavé de Paris et des ponts et chaussées ». (Voir la carte dans la publication du 13 juin). Patrick Dubreucq.